Âge: Environ 84 ans
Lieu de naissance: Illasque, Mirilya
Sexualité: Hétérosexuel
Appartenance: L'Ordre
Particularité: Grand passionné d'histoire, Valarr aime à lire des livres sur les légendes d'antan, sur les contes et la vie d'Amarth. Ce ne sont pas les gens qui l'intéressent, mais l'évolution des Royaumes, la vie des Rois, comment un monde survit...Il est aussi un trèc grand amateur de cartographie et collectionne toutes les cartes, plans et autres parchemins décrivant des lieux et des contrées. Il peut passer des journées entières à étudier des cartes, décortiquer chaque petit trait d'encre, jusqu'à en oublier de parler, de dormir, de manger...Il ne boit jamais une goutte d'alcool, même pas de bière, parce qu'il veut toujours maitriser ses moyens, quel que soient les circonstances. Valarr a développé un fort intérêt pour les dragons, il aime les étudier même si faire une collection de grands écailleux est plutôt compliqué pour lui. Il a toujours entretenu un lien presque fusionnel avec son dragon, depuis le moment où il est parvenu à le dresser véritablement. Il lui aura fallu beaucoup de temps, de sueur et de sang pour parvenir à avoir ce genre de liens avec un dragon qui n'a pas pour habitude d'apprécier beaucoup son dragonnier. Néanmoins, ils sont fortement en désaccord très souvent, l'un et l'autre partent souvent vexés, pour faire la gueule pendant plusieurs jours sans se voir ou se parler. Il arrive même que le dragon laisse Valarr dans des endroits improbables pour le punir de l'avoir embêter. A part ça, Valarr est d'une corpulence imposante, très grand mais assez fin, plutôt agile pour sa taille, il peut se mouvoir avec fluidité et silence.
Métier: Guerrier de l'Ordre

Votre position vis-à-vis de l'Ordre: Etant donné que je me trouve être un membre de l'Ordre, il va de soit que je suis pour ses actions n'est-il pas ?
Dragons, Sorciers, Elfes, Humains... vos opinions par rapport à eux: Les Sorciers ne sont rien d'autres que des hérétiques qu'il faudrait éliminer, mais nous ne pouvons pas être partout et ils peuvent continuer de nous échapper aisément malheureusement. Les Elfes ne m'ont jamais été sympathiques, que ce soit parce qu'ils étaient nos ennemis pendant la guerre ou parce qu'ils se sont ensuite enfui, ils ne représentent pas quelque chose d'intéressant à mes yeux, tant qu'ils restent dans leur coin au moins ils ne sont pas spécialement une menace. Les Humains, la majorité des gens que je côtoie, sont le plus souvent insignifiants, parfois amusants, mais bon au moins ils peuvent être respectueux et faire ce qu'il faut, contrairement à certains autres. Les Dragons sont de loin les plus intelligents parmi les races actuelles présentes sur Amarth, leur conversation est enrichissante, bien que les dragons liés, nos dragons, ne soient peut-être pas aussi...comme dire...ils sont différents des Dragons Sauvages. Mais ne crachons pas dans la soupe...A propos des autres Dragonniers, je n'aurais qu'un mot à dire sur ces gamins qui se prennent pour des dieux, qu'ils arrêtent avant de se faire mal...

Les Chantacier sont depuis quelques sept siècles une famille assez noble, quoi que possédant des origines plus que modestes. A l'époque de la première guerre d'Amarth, les Chantacier était des forgerons de pères en fils, capables de créer des armes d'une efficacité redoutable et d'une beauté incroyable. Quand le Roi chercha les Treize premiers membres de l'Ordre des Dragonniers, il se tourna vers ces grands artisans, dont la devise était des plus simples "Blacksmith must be Warrior". Ils s'étaient battus pour la liberté, pour repousser les sorciers et leurs alliés les elfes, les quatre fils de cette famille étaient même liés à des dragons. Le plus vieux de ses fils, Garion, rejoignit les rangs de l'Ordre, il fut le premier de la lignée des Chantacier mais pas le dernier, loin de là.

Des siècles plus tard naquit Valarr, lointain descendant de Garion, destiné à être lui aussi un Dragonnier de l'Ordre. La rigueur de la famille dans certains domaines était étonnante, presque acharnée en fait, et le jeune garçon dut faire face à des cours intensifs d'escrime, de parade, d'alchimie et bien entendu de forgeage. Il était un élève assidu, qui évoluait assez rapidement dans ses domaines de prédilection, il faisait la fierté de son père et de sa lignée. Mais j'en oublierais presque le plus important, comme tous les enfants des douze hommes de l'Ordre, on l'emmena dans la salle des œufs quand il eut quelques années. Était-il prêt ? Pourrait-il supporter d'avoir un dragon ? Allait-il pouvoir s'en occuper correctement ? Toutes ces questions n'auraient de réponse que lorsqu'il saurait. Lorsqu'il saurait si un œuf allait éclore pour lui quelque part au milieu de tous les autres...

Pour un enfant de quelques six années, voir un tel spectacle était quelque chose d'unique, comme un rêve que l'on ne parvenait pas à croire, un petit peu de magie au milieu de son monde d'entrainements et de cours. Il suivait son père, Valeryon, un homme à la haute stature et à la carrure impressionnante du forgeron qu'il avait été pour les autres membres de l'Ordre. Le petit Valarr marchait dans les pas de son père, craintif et admiratif en voyant les œufs, cherchant des yeux celui qui serait le sien, celui qui voudrait bien bouger et éclore pour lui. Sortant de l'ombre de l'adulte à ses côtés, il se balada au milieu des œufs, en frôlant certains du bout de ses petits doigts d'enfant. Il était tellement impatient...Et puis...L'un d'entre eux frissonna quand il le toucha. Un petit œuf noir et rouge, chaud et presque palpitant, il était très lourd quand Valarr le souleva de ses deux mains, il avait peine à l'amener jusqu'à hauteur de ses yeux pour l'examiner. Son père arriva en quelques pas pour inspecter l'œuf rapidement et tapoter gentiment la tête de Valarr. Quelques jours plus tard, l'œuf donna naissance à un minuscule dragon de feu, rouge et noir, assez sauvage et hargneux.

Les années passèrent une à une lentement...Valarr grandissait et s'aiguisait peu à peu, perfectionnant ses dons d'épéiste et de forgeron. Et le dragon aussi grandissait. Nommé Abrar, le dragon n'était pas très sympathique, il n'en faisait qu'à sa tête et détestait être obligé de suivre les ordres, de suivre Valarr, de rester avec lui et de se tenir tranquille...Il avait atteint une taille adulte en quelques années, bien avant que Valarr soit en âge de pouvoir grimper sur son dos. D'ailleurs, le dragon ne serait sans doute pas laisser faire...Alors que Valarr n'avait pas onze ans, Abrar avait sa taille définitive de seize mètres et demi et il était déjà une vraie ordure, méchante, cinglante et insupportable. Seul Valarr parvenait à rester avec lui, supportant son caractère grossier et détestable, devenant petit à petit comme lui, un insupportable garnement...Il restait néanmoins attentif pendant ses nombreuses heures à apprendre, à écouter ses professeurs, à s'entrainer...

A dix-sept ans, Valarr était devenu un homme, Abrar lui obéissait plus ou moins et il n'était jamais aussi libre et heureux que lorsqu'il était dans les cieux, sur le dos du dragon, à peine accroché à sa selle. Il n'était pas aussi mature qu'il aurait du, pas aussi amusant qu'il aurait pu mais surtout, il était aussi insupportable que son dragon et les autres, jeunes comme vieux, avaient beaucoup de mal à accepter sa présence à leurs côtés. Heureusement pour eux, même si il faisait parti de l'armée de l'Ordre, il n'était pas obligé de subir leur présence ou de leur infliger la sienne. Malheureusement, ça n'allait pas rester ainsi...Il arrivait toujours des accidents, des évènements imprévus et qu'on aurait aimé éviter le plus possible. Son père s'était rendu dans le Nord de Forod, cherchant des traces d'un groupuscule de sorciers, mais il n'avait pas pris garde au temps et aux saisons, il se perdit dans le blizzard de Hrívë et on ne le retrouva jamais...A dix-sept ans, Valarr était devenu un membre des douze dragonniers de l'Ordre, entourant le Roi...

Pendant des années, Valarr fit son devoir avec application, consciencieusement, mais restant cet homme insupportable et colérique, comme son dragon, incapable de s'entendre avec qui que ce soit, impertinent et lunatique...Mais il ne pouvait plus s'enfuir et rester seul pour éviter le monde et les responsabilités, ça ne marchait plus comme ça. De longues années passèrent, Valarr en sentait le poids tous les jours en se levant. Et puis un jour vint ce petit Roi...Aucun dragon ne se montra, aucune magie ne semblait émaner de lui, rien ne permettait d'affirmer qu'il serait dragonnier. Et cela n'aurait jamais posé de problème si son père le Roi n'était pas mort. Mais voilà, ce petit garçon était Roi à cinq ans et n'avait aucun dragon pour l'accompagner comme c'était toujours le cas depuis les sept-cents ans qui s'étaient écoulé...Que faire alors ? L'Ordre avait la réponse : il n'y aurait pas de Roi.

Valarr ne s'opposa pas aux autres, ils étaient même d'accord avec eux. Depuis longtemps, il savait que les dragonniers étaient au-dessus des autres, des elfes, des sorciers, des hommes...Et il était hors de question de revoir une guerre comme avant, hors de question qu'on laisse faire cela. Et pour maintenir l'ordre dans le royaume, il n'y avait pas trente-six solutions. Était-ce extrême ? Cette solution était-elle vraiment la bonne ? Qui avait le droit de juger les dragonniers de l'Ordre ? Personne, voilà la vérité, personne n'avait le droit de dire si ils avaient bien fait ou pas. Ils avaient simplement fait ce qu'ils devaient pour que le royaume perdure encore. C'était tout ce qu'il y avait à dire et Valarr n'avait aucun remord d'avoir agi. Le seul remord qu'il pouvait avoir était d'avoir laissé ce Roi partir...Un descendant légitime de la famille royale...C'était plus que dangereux pour l'Ordre, un jour, ça leur retomberait forcément sur le coin de la gueule...

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