Âge: 22 ans
Lieu de naissance: Illasque
Sexualité: Hétérosexuelle
Appartenance: Rebelles
Particularité: Rien d’exceptionnel pour une fille de forgeron. Seulement, Eraywen, très proche de son frère, a passé son enfance à le suivre comme son ombre, à apprendre à se battre avec lui, à apprendre à se comporter comme lui. Si elle n’est pas une combattante d’exception, elle sait se débrouiller avec un arc ou une dague et son apparence frêle peut être trompeuse. Eraywen a eu la chance de recevoir une éducation solide, chose peu courante sur les terres où elle vit.
Métier: Forgeronne

Votre position vis-à-vis de l'Ordre: J’appartiens à ceux que l’on nomme les rebelles. Je ne l’ai pas choisi, mes parents l’ont fait pour moi lorsqu’ils ont choisi de suivre le peu de personnes ayant décidé de ne pas se plier au coup d’état de l’Ordre des Dragonniers. Mon père était alors un forgeron reconnu pour la qualité de ses armes mais aussi pour ses opinions bien tranchées. La fuite aurait été la seule façon de survivre pour nous même s’il n’avait pas adhéré aux paroles du dragonnier rebelle. Je n’avais que deux ans et n’étais donc pas en âge de comprendre. Aujourd’hui, je suis fidèle aux idées que m’ont transmises les miens et je crois en ce combat cher au cœur de mon père.
Dragons, Sorciers, Elfes, Humains... vos opinions par rapport à eux: Les Dragons sont une race à part entière, voilà ce que l’on m’a enseigné. Et j’y crois dur comme fer. Même si ces créatures me fascinent autant qu’elles m’effraient de part leur puissance, je les respecte.
Les Sorciers sont une sorte de mystère pour moi. Les contes et légendes, les enseignements que j’ai reçus, tout m’en parle mais je n’en ai jamais vus. Je ne les aime pas plus par ignorance qu’autre chose. Il est déstabilisant de craindre ce que l’on ne connait pas.
Les elfes sont une race que j’imagine noble, impériale. Les esquisses des ouvrages que j’ai eus entre les mains ont éveillé en moi un intérêt certain mais, comme les sorciers, en dehors de la théorie, je reste ignorante.
Les Humains sont ma race, mon sang. Ceux que je connais le mieux. Certains parlent d’une race aussi noble que les autres mais je n’y crois pas, pour moi, nous sommes la race la plus faible. Faible de part nos agissements, nos pensées, nos doutes, nos actions souvent discutables. Mais à mes yeux, ces faiblesses ne sont pas à voir d’un mauvais œil : nous n’avons pas autant de cartes en main que les autres races et c’est ce qui fait que nous pouvons nous perfectionner. Ou nous perdre.

Eraywen, fille cadette de Gwederic Firiel le forgeron et d’Edelinia Reir l’herboriste, nait deux ans après son frère Taec. Les deux premières années de sa vie se déroulent au sein de la cité d’Illasque où son père brille par sa technique. Elle vient au monde durant une période sombre, une période où son père participe à un courant d’indignation qui prend racine au sein du peuple : très peu osent affronter la réalité, Gwederic lui, ne se voile pas la face et sent que le jeune roi n’est pas à la hauteur des espérances du peuple ainsi que de l’Ordre. Il est le fournisseur d’un des proches d’un membre de l’Ordre et sait quelques détails sur ce qu’il se trame du côté du pouvoir. Edelinia, née dans un petit village de Mirilya, suit son mari dans ses idées mais le tempère autant que possible, cherchant à protéger sa famille. Le couperet tombe, l’enfant-roi est condamné, enlevé avant que ne s’applique la sentence par le dragonnier dont Gwederic soutient les idées. Edelinia est herboriste, son mari est connu comme un homme ayant des idées dans un peuple où suivre le mouvement est plutôt de mise… La sécurité de la famille Firiel n’est pas assurée dans la cité. Craignant que sa femme ne soit officiellement accusée de pratique magique là où elle ne connait en réalité que les vertus les plus spectaculaires des plantes, Gwederic décide de fuir. Moins d’un an après le coup d’état, la famille s’exporte vers Eressea et ses Îles rescapées.

Eraywen grandit dans un climat apaisé, reçoit une bonne éducation, apprend comme son aîné à lire et écrire, suit les enseignements de sa mère qui souhaite la voir embrasser sa profession mais se passionne pour l’art de son père. Elle passe des heures, enfant, à le regarder travailler le métal, dans les vapeurs brûlantes de son atelier. Taec, son double, son modèle, son tout, l’aide à tromper la vigilance de leur mère aussi souvent que possible. Il rêve d’aventure et transmet cette fièvre à sa sœur. Mais, contrairement à lui, elle ne peut faire partie des rangs des hommes formés au combat. Elle ne reste qu’une jeune fille destinée non pas aux armes mais aux tâches plus délicates. Si elle accepte en apparence ce destin tout tracé, il n’en est rien en réalité. Taec lui enseigne ce qu’il apprend, que ce soit du côté des armes ou du côté du métier de forgeron. Il voit le regard de sa cadette lorsqu’elle observe leur père. Jusqu’à ses seize ans, Eraywen n’a fait que suivre la voie qu’on lui a désignée. Un soir, son père l’entraine dans les rues d’Anwa et lui parle comme à une adulte, pour la première fois de sa vie. Il lui conte les espérances de sa mère, les attentes qu’ils ont pour Taec. Et il lui offre un choix. Si elle le souhaite, il peut la former au métier de forgeron. La jeune fille ne saisit pas tout de suite les paroles de son père mes ses yeux s’illuminent et son cœur entre dans une course folle. Gwederic a toujours su que sa fille souhaitait autre chose qu’un destin de femme commune. Ewayren entame alors sa formation, sous les yeux attristés de sa mère. Elle n’abandonne cependant pas les enseignements de cette femme qui lui a donné la vie, préférant la voir sourire en lui annonçant qu’elle souhaite continuer à apprendre à ses côtés. La jeune fille devient une jeune femme, douée dans ce qu’elle fait, prête à passer sa vie à travailler aux côtés de ses parents et de son frère. Elle n’est toujours pas mariée et remercie ses parents de ne pas la forcer à se trouver un mari. Sa mère souhaiterait la voir soigner un peu plus son apparence, profiter de sa culture qui n’est pas une chose courante au sein des Îles Rescapées mais elle sait que sa fille est un oiseau libre qui ne se pliera pas aux règles imposées, qui a besoin de choisir sa vie seule. Ou de croire qu’elle fait ses choix elle-même.

Depuis quelques temps, la rébellion ne murmure plus mais ose s’élever un peu plus fort dans les contrées d’Eressea. Eraywen voit son père et son frère participer au bouillonnement s’intensifiant de jours en jours et souhaite s’y mêler. Taec la tient informée mais ça ne lui suffit pas. Elle use de son temps libre pour laisser trainer ses oreilles un peu partout, quitte à se mettre parfois dans des situations complexes. Quand les choses bougeront, elle se tiendra prête. Mais le sera-t-elle vraiment ?

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